I ) Historique :

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     En 2002, les programmes de l’école primaire changent : les rubriques « vocabulaire, orthographe lexicale » et « grammaire, orthographe grammaticale » sont remplacées par l’ « Observation Réfléchie de la Langue », qui mêle ces différents domaines. La volonté est de présenter autrement les savoirs sur la langue : les élèves doivent pouvoir établir des liens entre les apprentissages qu'ils mènent pour mieux les comprendre, et donc, mieux les retenir. L’Observatoire National de la Lecture, en partenariat avec des enseignant·e·s, mènera alors des recherches pour développer cette approche qu’il préconisera. Les programmes de l’école primaire de 2008 et 2016 ont de nouveau segmenté l'étude de la langue en sous-domaines (orthographe, grammaire et vocabulaire). Il est donc est parfois difficile pour les élèves de mobiliser leurs connaissances, car ils ne voient pas toujours la complémentarité de leurs différents apprentissages.

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II ) L'ORL, qu'est-ce que c'est ?

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     L’ORL est l’Observation Réfléchie de la Langue. Elle confronte les élèves à la langue écrite (d'un livre ou d'une histoire) afin qu’ils en observent les régularités et qu'ils déduisent les règles qui régissent nos phénomènes de langue. Pour cela, ils observent, analysent, émettent des hypothèses, échangent entre eux et avec l’enseignant·e. L’idée est de les amener à se poser les bonnes questions pour comprendre un texte, ou en écrire un en respectant les règles d'orthographe. Il s’agit de les accompagner dans cette réflexion.

 

Travailler sur un « vrai texte », et non sur la langue écrite des manuels (parfois très éloignée de celle de nos livres) cela permet :

– une étude des phénomènes de langue les plus récurrents : apprentissages les plus utiles pour les élèves pour pouvoir mieux lire et écrire : nature et fonction des mots, terminaisons des verbes les plus récurrentes, règles d'accord sujet/verbe ou dans le groupe nominal...

– une réelle curiosité pour les caractéristiques de la langue écrite : plus les élèves sont curieux, prennent plaisir à découvrir, mieux ils apprennent ("Pourquoi c'est écrit comme ça ?") ;

– la mémorisation certaines syntaxes qu’ils pourront mobiliser en production d’écrits ou à l’oral.

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     Cette approche présente plusieurs intérêts :

– démarche scientifique : acquisition des savoirs au fil d’une observation de la langue écrite : l’élève, avec le groupe, est acteur de ses apprentissages ;

– esprit critique : on confronte nos points de vue ;

– vivre ensemble : on apprend toujours avec les autres : soit grâce au livre que quelqu’un a écrit, soit grâce à une explication que quelqu’un nous donne et avec laquelle on est d'accord (approche socio-constructiviste) ;

– confiance en soi : on apprend à donner son avis, à s'affirmer, à être en désaccord ;

– hétérogénéité des niveaux : chaque élève peut y trouver sa place, ressentir de l’intérêt quel que soit son niveau et son âge.

 

 

III ) Les étapes de l'ORL :

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1. L'enseignant·e choisit une belle histoire, qui traite une des grandes thématiques de la vie humaine (l'amour, le rejet, la jalousie, la guerre, l'amitié etc.). Le but est de mobiliser la curiosité des élèves pour leur donner envie de lire. Cette agréable expérience de lecture leur permettra de donner du sens aux apprentissages menés grâce au texte : la lecture et l'étude de la langue sont liés.

2. Les élèves découvrent progressivement l'histoire. Avant de lire chaque nouvelle partie, on émet des hypothèses d'après ce qu'on sait déjà.

3. Quand on découvre le texte, on vérifie si le contenu correspond à ce qu'on avait imaginé, on échange.

4. On repère des phénomènes de langue en fonction des caractéristiques du texte.

5. On recopie ces observations sur des affiches. Quand il y a suffisamment d'exemples sur une affiche, on s'interroge sur leurs points communs et on déduit une règle, dont on garde la trace. Elle pourra être modifiée par la suite.

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IV) L'ORL en images :